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L'entretien saisonnier

 

L'ARROSAGE

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La quantité d’eau dépend de la qualité du sol. Que votre sol soit sablonneux, argileux, calcaire ou rocailleux, il importe de l’amender avec ce qu’il convient afin d’obtenir une terre fertile et bien drainée qui optimisera la culture. On considère qu’un rosier a besoin d’environ 20 l. (5 galons) d’eau par semaine / par rosier et parfois plus, mais tout en tenant compte de l’intervention des précipitations et de la température.

 

Soyez attentif aux rosiers grimpants ou arbustifs qui sont plantés près d’un mur et sous une avancée de toit. Ce type d’emplacement pose un problème d’asséchement du sol qu’il faut combler par des arrosages manuels, car la réflexion de la chaleur du jour sur le mur augmente la température du sol et que les précipitations sont limitées par l’avant-toit.

 

Les arrosages fréquents et légers ne sont pas recommandés. Cela encourage le développement de racines superficielles plutôt que profondes. Les racines superficielles sont exposées au risque de sécher durant les canicules; de subir des blessures lors du binage du sol; et de ne pas survivre au gel hivernal. Au contraire, en espaçant de copieux arrosages, le rosier développe un système racinaire vigoureux et en profondeur qui le protègera de l'instabilité hydrique et climatique qui se produisent à la surface du sol.

 

La règle d’or du jardinier : Un bon binage vaut deux arrosages. Le binage rompe la croûte du sol causée par la chaleur, limite l’évaporation de l’eau qui devient directement disponible aux racines. De plus, le binage aide à déloger facilement les mauvaises herbes.


Autre source d’information sur l’arrosage : le Jardin botanique de Montréal.

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LA FERTILISATION

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Un sol meuble, bien drainé et riche en nutriments sont essentiels à la plupart des rosiers. De plus, pour les variétés modernes (hybride de Thé; grandiflora, floribunda, couvre-sol, de paysage, patio et miniature), les rosiers grimpants et sarmenteux remontants, ainsi que les variétés anciennes remontantes nécessitent un apport d’engrais deux fois durant la belle saison. Un engrais granulaire au printemps après la première taille, accompagné de compost au besoin. Ensuite, une seconde application après la première floraison, pour les variétés remontantes uniquement, qui peut être donnée sous forme d’arrosage liquide, aux pieds des rosiers.

 

Toutefois, le deuxième apport d’engrais de juillet n’est pas toujours requis, le besoin variant selon la zone de rusticité qui détermine la durée estivale et la rigueur de l’hiver. Ainsi, une région en zone 3 ne donnera peut-être pas le temps aux variétés à remontance tardive, de produire une seconde floraison à l’automne. Également, tous les rosiers à floraison unique ou légèrement remontante, ainsi que les rosiers produisant des cynorhodons (baies), n’ont pas besoin d’un second apport de fertilisant, parce que leur cycle de croissance saisonnière est différent et que c’est la meilleure façon de les aider à se préparer à l’hiver. Donc, pour eux : ni engrais, ni taille en fin de saison.

 

Les amendements de composts de tous genres constituent le premier choix pour fertiliser le sol pour toute plantation. Les engrais de départ préconisés à la plantation pour favoriser l’enracinement sont : la mycorhize et la farine de crustacés.


Pour les rosiers établis d’un an et plus, c’est la routine annuelle d’un engrais granulaire bio de votre choix ou de synthèse spécifique aux rosiers, au printemps. Un léger apport de fumier de poule en granules à épandre en surface, de calcium marin (farine de crustacés), d’algues marines, ou une poignée de luzerne (Alfafa) en granules ou en poudre, pour sa riche teneur en azote. Il est bénéfique de varier les fertilisants naturels chaque printemps pour la santé du sol.

 

Attention aux apports de fer chélaté, c’est un amendement nécessaire seulement lorsque le rosier en signale le besoin : par un pâlissement anormal de la couleur du feuillage.

 

Quant au sel d’Epsom, il n’est plus recommandé comme on le faisait antérieurement, « cela ne fonctionnerait que si le sol manquait de magnésium ou de soufre. Sachant que la plupart des sols contiennent déjà ces éléments en quantité suffisante pour les plantes, il serait logique de faire faire une analyse de sol en laboratoire avant d’appliquer du sel d’Epsom, et cela pour s’assurer qu’il sera bien utile. Sinon, essentiellement, vous ne faites que potentiellement empoisonner le sol et polluer l’eau. » - Recommandations du ‘Jardinier Paresseux’.

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Il en est de même pour la poudre d’os traditionnellement employée à la plantation des nouveaux végétaux. Nous savons aujourd’hui qu’elle favorise la formation des algues bleues dans les rivières et les lacs

- Recommandations du ‘Jardinier Paresseux’.

 

Enfin, il est important de ne pas stimuler la croissance d’un rosier en fin d’été. Il passerait difficilement l’hiver parce que cela l’empêcherait de lignifier son bois pour résister au froid. Donc, ni taille ni engrais en fin d’été ou en début d’automne, selon les régions. L’aider à ralentir sa  croissance, c’est l’aider à survivre à l’hiver !

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Autres informations sur la fertilisation : le Jardin botanique de Montréal.

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LA TAILLE


Au printemps : Elle est indispensable avant ou pendant le débourrement des bourgeons, ce qui correspond généralement à la mi ou fin avril pour la zone 5, au début et mi-mai pour les zones plus froides. Elle consiste à supprimer le bois mort produit par les morsures du froid, à sélectionner des branches saines qui se concurrencent pour leur donner de l’espace et à harmoniser l’ensemble du port.

 

En été : Cette taille stimule la prochaine floraison des rosiers remontants qui se produira dans les 4 à 6 prochaines semaines, selon la variété. Elle consiste à supprimer la hampe florale ou de la fleur unique portée sur une tige. On effectue la coupe au-dessus du 1er ou du 2e bourgeon auxiliaire situé sous de la floraison terminée. Le bourgeon choisi doit porter une feuille complète de 5 folioles. Ce bourgeons sera assez vigoureux pour produire une nouvelle tige auxiliaire qui donnera une nouvelle fleur ou une hampe à plusieurs fleurs.

 

Pour les rosiers non-remontants, qu’ils soient botaniques, anciens, canadiens, hybrides de rugosa ou tout autre rosier rustique, la taille estivale permettra occasionnellement de rajeunir les vieux rameaux peu productifs et d’en améliorer le port d’ensemble de l’arbuste. Le plant aura alors le reste de toute la saison pour produire de nouvelles tiges florales pour l’an prochain. En effet, il est préférable de laisser ces rosiers terminer leur cycle de croissance en produisant leurs baies (cynorhodons).

 

Fin d’automne : Seuls les rosiers remontants modernes et non rustiques sont taillés à 30 cm (1’) du sol pour permettre de les recouvrir d’un cône ou d’une toile de protection hivernale. Ce rabattage des tiges n’aura pas d’incidence de stimulation car les températures ne sont plus favorables à la croissance.

 

Chaque taille est aussi l’occasion idéale de faire un nettoyage au pied de chaque rosier et d’observer son état de santé de très près.

 

Autres informations sur la taille des rosiers : le Jardin botanique de Montréal.

 

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L'ACIDITÉ DU SOL


Certains types de rosiers s’accommodent à la plupart des structures de sols et à leur taux d’acidité. C’est le cas des hybrides de rugosa, des rosiers canadiens, de nombreux botaniques et de certains groupes de rosiers anciens. Cependant, tous les rosiers modernes sont les plus exigeants, généralement remontants, ils sont gourmands en nutriments et ils ont besoins d’un sol très légèrement acide, situant le pH de 6,5 à 7 pour optimiser leur croissance. Notez qu’il est facile d’obtenir ce taux
grâce à un apport occasionnel et varié de compost et d’engrais minérale et organique. Ceux-ci optimisent la composition du sol par leur activité biologique essentielle à la santé des végétaux, tout en équilibrant naturellement le pH qui facilite l’absorption des nutriments et minéraux.

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Si vos rosiers ne donnent pas le rendement souhaité, le PH du sol peut en être la cause. En cas de doute, il est recommandé d’en faire l’analyse pour améliorer vos plantations. La plupart des pépinières offrent ce service. Vous obtiendrez alors des données, notamment sur son contenu en éléments nutritifs majeurs N-P-K-Ca-Mg; le pH; le taux de la matière organique qui le compose et de sa structure (sable, glaise, humus, gravier).


Pour informations complémentaires, consultez : le Jardin botanique de Montréal.

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