Des roses d'un océan à l'autre
Le parcours de la création de roses nouvelles au Canada est fort récent par rapport à ce qui s’est fait ailleurs. Selon la liste des obtentions canadiennes de la National-Roses-Canada (Société dissoute), on retrouve la plus ancienne variété obtenue en 1902 avec R. ‘Agnes’, par le Dr William F. Saunders, la première rose jaune canadienne rustique. Un croisement entre rosa rugosa x rosa foetida persiana, cette variété est encore disponible sur le marché. Actuellement, on estime que près de 700 variétés canadiennes ont été à un moment ou un autre, commercialisées, dont la plupart sont peu connues ou protégées mais indisponibles.
LE DÉFI DES RÉGIONS AUX HIVERS RUDES
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Le Canada partage les mêmes rigueurs hivernales que les pays nordiques au nord de l’Europe. Il jouit d’une douceur exceptionnelle durant l’été dans certaines provinces de l’est et de l’ouest, tout le long de la ligne frontalière canado-américaine du 49e parallèle, ainsi que dans la région des Grands Lacs de l’Ontario et au sud du Fleuve St-Laurent, incluant la frontière sud du Québec, au 45e parallèle. Ces particularités régionales contribuent favorablement à l’intérêt pour les aménagements paysagers où la rose y est cultivée avec plaisir. Cependant, les autres régions du Canada sont exposées au froid polaire au coeur de l'hiver, ce qui devient un défi pour les végétaux non adaptés à ces conditions.
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Les rosiers botaniques rustiques constituent naturellement le matériel génétique de préférence de nos obtenteurs. Tout comme l’avait compris l’austro-hongrois, Rudolf Geschwind, au 18e siècle, la meilleure des options pour obtenir des variétés robustes est de travailler avec des rosiers qui détiennent dès le départ, les gènes de la rusticité que nous avons besoin pour que la rose resplendisse dans nos jardins sans risquer de disparaitre à la fin d’un hiver.
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Plusieurs cultivars canadiens sont connus et très appréciés dans d’autres pays nordiques, notamment la Swedish Rose Society qui recommande nos rosiers pour le nord de la Suède. L’état de l’Alaska, aux É.U. cultive plusieurs de nos cultivars avec succès aux côtés des mêmes rosiers indigènes que nous avons.
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Nous devons beaucoup au mérite de chaque obtenteur et obtentrice canadien(ne) d’avoir réussi à créer très difficilement nos premiers cultivars sélectionnés et commercialisés, alors que parallèlement certains d’entre-deux obtenaient plus facilement de nouvelles variétés d’arbustes et de vivaces rustiques.
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Pour honorer nos rosiéristes qui ont le plus contribué à cet effort par la somme et la qualité de leurs travaux, nommons Dr. William F. Saunders; Frank Leith Skinner; George Bugnet; Isabella Preston; Henry Heard Marshall; Percy H. Wright; Dr. Frank Leith Skinner; William Godfrey; Georges Bugnet; Dre. Felicitas Svejda; Ian Ogilvie; Neville P. Arnold; Lynn M. Collicutt; Campbell G. Davidson; Joyce L. Fleming … et certains autres moins connus qui ont apporté leur contribution créative.
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Nous leur en sommes très reconnaissants et nous souhaitons que leurs obtentions soient sauvegardées!
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Consultez la page HMF pour un résumé de D. J. Elliott, sur le parcours des hybrides canadiens.