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Cultiver les roses au Québec

 

Depuis la mise à jour de la carte climatique du Canada, produite par le ministère des Ressources naturelles Canada, en 2014, on observe une augmentation des moyennes de températures pour la plupart de nos régions. Il a donc été décidé d’ajouter des sous-zones représentées par a ou b qui permettent de préciser les moyennes plus basses ou plus hautes pour chaque zone. 

Ainsi, pour le Québec la région la plus douce est au sud de la province et du fleuve St-Laurent avec Montréal dont la zone de rusticité est passée de 5b à 6a. Les changements climatiques accentués des dernières années ont conduit à une hausse des températures saisonnières d’une demi-zone. Toutefois, il arrive que les rosiers canadiens n’échappent pas à quelques dommages malgré leur haute rusticité. Aussi, devons-nous prendre certaines précautions préventives qui sont la clé du succès sous notre latitude.

La rusticité des rosiers au Québec


Tous les rosiers ne sont pas égaux en matière de rusticité, aussi certaines précautions s’imposent pour assurer leur pérennité, principalement à la plantation et par la protection hivernale, en particulier si le cultivar a une tolérance au froid inférieure à la zone de rusticité de son lieu de culture.

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LA PLANTATION


La survie de votre rosier débute au moment de la plantation. Quel que soit le type de rosier, rustique ou non, le point de greffe doit être enterré de 8 à 10 cm (3 - 4") sous le niveau du sol, ceci afin de protéger le porte-greffe du gel extrême durant ses premières années de développement. Avec le temps, le point de greffe du rosier va grossir et sortira de lui-même à la surface du sol, mais plus robuste, plus résistant au froid et bien souvent, affranchit de son porte-greffe.

 

Un dénivelé en guise de cuvette est formé afin de diriger l’eau d’arrosage et de ruissèlement de pluie directement au centre du plant. Durant la première de plantation, un rosier à racines nues ne doit pas manquer d'arrosage afin qu'il se développe ses racines mères nourricières et pour ainsi mieux traverser l’hiver.

Les rosiers sont des arbustes qui demandent 4 à 6 h d’ensoleillement. Il est primordial de leur offrir les meilleurs sites d’exposition de votre jardin si vous souhaitez qu’ils performent.

Autre source d’information sur la plantation du rosier : le Jardin botanique de Montréal.

LA PROTECTION HIVERNALE


À moins de ne choisir que des variétés qui correspondent à la limite du seuil de résistance de votre zone de rusticité, il faudra prévoir des dommages causés par les baisses de températures à partir de -10o C.

 

Savoir anticiper les risques pour mieux les réduire! Pour cela, il faut prévoir une protection qui sera adaptée à  l’aménagement de la plate-bande de rosiers qui y sont regroupés, si c’est le cas. Autrement, si un rosier est isolé parmi des plantes vivaces, celui-ci aura sa propre protection. Les rosiers buissons (de types HT ; Fl ; ou Gd) seront rabattus à environ 30 cm du sol pour faciliter la mise en place de la protection, tandis qu’un rosier arbustif ne sera pas nécessairement rabattu, il aura sa propre protection en adaptant son abri à son volume pour lui permettre d’atteindre le maximum de sa croissance à l’âge adulte. Un rosier grimpant, sarmenteux ou liane, sera détaché de son support, défolié de préférence, couché au sol et enfin, il sera recouvert d’une toile isolante qui le protègera des méfaits de la glace mais qui lui laissera une aération continue. Prévoyez de faire cette procédure par étapes progressives sur deux à trois semaines préalables.

 

Les moyens de protéger vos rosiers sont multiples et peuvent même être le fruit de votre créativités. Il existe dans les commerces des articles qui sont adaptés aux besoins des rosiers, d’autres le sont moins mais peuvent être combinés pour leur donner la vocation que nous voulons leur destiner. Parmi ces articles :

  • Le cône de styromousse, disponible dans toutes les jardinerie et quincaillerie. Uniquement pour les rosiers buissons et isolés, pour une protection individuelle. Il est très important de faire des trous d’aération sur le dessus ou sur les côtés supérieurs et de le maintenir avec une roche ou une brique;

  • La toile de feutre blancArbotex, disponible dans toutes les jardineries et quincailleries. Elle ne suffit pas à protéger les rosiers frileux, car elle prend l’eau puis gèle au refroidissement. Il est préférable alors de la combiner avec une avec un recouvrement hydrofuge supplémentaire;

  • La toile à endroit plastifié et à envers feutré, blancArbotex, généralement vendue au mètre dans certaines jardineries;

  • Les bâches blanches de polypropylène, destinées aux travaux de constructions ou pour couvrir des articles exposés aux intempéries, protègent des méfaits de la glace. Elles sont faciles à trouver dans les quincailleries sous diverses grandeurs;

  • Le collet de buttage, fait de plastique rigide pour entourer la base du rosier. Il faut combler l’espace intérieur d’un nouveau terreau ou de compost qui sera étaler au sol au printemps. Peu disponible dans les commerces;

  • Le carton d’emballage, de récupération. Il offre une protection thermique naturelle très à employer avant d’y ajouter une toile plastifiée sur le dessus, pour l’imperméabiliser. Terminez avec une bâche blanche. Au printemps, le carton va au compost. Cet article est disponible et gratuit.

IMPORTANT : Une protection colorée ou sombre est à exclure, parce que les couleurs captent trop la chaleur. Seul le blanc est la couleur la mieux adaptée.

Autres protections possibles :

  • Recouvrement de terreau, de feuilles mortes ou de paille pour couvrir les rosiers taillés courts ou miniatures. Ancienne méthode, utile pour peu de rosiers à protéger. Ajoutez une pièce de « broche de cage à poule » sur le dessus du monticule et en fixer les coins au sol à l’aide de piquets pour mieux résister au vent;

  • Le pot à fleurs renversé sur le rosier ou le seau de plastique blanc conviendront pour un rosier de taille basse et compacte, voire miniature. Mais attention, il faudra dégager le trou de drainage au fond du pot, ou garder le seau de plastique légèrement soulevé avec une petite pierre pour assurer une circulation d’air au rosier;

  • Le cône de carton recyclé qui s’apparente au cône de styromousse mais il en diffère par le fait qu’il prendra très vite l’eau et s’effondra sur le rosier bien avant la fin de l’hiver, risquant de ne plus être réutilisable. La solution pour le rendre moins perméable serait de le couvrir d’un morceau de toile de polypropylène (les sacs de construction sont très utiles pour servir de petites bâches : 90cm x 1,20m).

Autres informations sur la protection hivernale : le Jardin botanique de Montréal.

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